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Temps

Le temps, c’est de l’argent.

Tempus fugit.

On n’a que le bon temps qu’on se donne.

Gagner du temps.

Tuer le temps.

Prendre le temps.

Trouver du temps.

A la recherche du temps perdu (parce qu’on n’a pas trouvé le pain).

Gérer son emploi du temps.

Le temps ne manque jamais d’expression. C’est un sujet qui nous préoccupe tous, et je me dois donc de le traiter sur ce blog, afin de répondre pleinement à vos attentes de lecteurs avides de mon avis sur tout ce qui a de l’importance. (Prochain billet à venir sur les shampoings spécial repousse capillaire).

Les secondes défilent, et nous les suivons au pas…

Chaque jour est une course d’obstacles pour gagner du temps, ou éviter d’en perdre (selon votre conception optimiste ou pessimiste du monde). Les obstacles se divisent en facultatifs et en incompressibles : manger, boire, dormir, se brosser les dents, visionner son album photo des années curling bâton en pleurant dans le divan, lire son fil Twitter, regarder le film de 20h5… 21h15 (?) et redormir. Chacun ses incompressibles, ne nous jugeons pas.

… le temps fuit, et nous courons à ses trousses.

D’accord, le bien et le mal, le gain de temps ou la perte, la course d’obstacles quotidienne… Mais quand même ! Que s’est-il passé pour en arriver là ? Aujourd’hui, chaque jour je reçois 30-40 mails, des questions urgentes ou importantes (ou les deux, ou aucune des deux), des sujets d’actualité, des obligations personnelles, familiales, professionnelles, un travail voire deux ou trois… Qu’avons-nous fait de mon temps libre et pourriez-vous s’il vous plait me le rendre ?

Les années 90, c’était un bon vieux tempsJ’ai joué aux Pogs, aux billes, j’ai eu une Super Nintendo à 6 ans (whaow), j’ai analysé tous les détails de sécurité décrits dans le Télé Poche ou le Picsou Magazine à propos des billets de 50 francs à l’effigie de Saint-Ex’, j’ai suivi Dragon Ball Z, je suis allé au « Cyber Espace » pour « surfer » sur le net au prix de 10 francs l’heure (il me semble)… bref, j’ai fait des trucs d’enfants de mon âge.

C’était un sacré bon vieux temps, mais sûrement pas « LE » bon vieux temps : le mien, et celui de ma génération, tout au plus. Pour les autres, c’était mieux soit avant, soit après.

Néanmoins, il faut leur reconnaître un truc aux années 90 : à l’époque, je croulais sous le temps libre. Et même si je ne suis pas Marcel Proust (qui ne me suit pas non plus d’ailleurs), je m’interroge pour la troisième fois, avec un art de la répétition à rendre maboul un moine tibétain : dans quel maelström s’est perdu mon temps ?

C’est peut-être lié à moi ? 

J’y ai longtemps cru… Tous les coachs le clament sur la toile : « pour découvrir votre potentiel caché, changez (simplement) de vie comme moi en suivant ce programme simple : lever à 4h45, lecture des actualités pendant 15 minutes, travail pendant 3 heures. Le reste de la journée, à partir de 8h, vous appartient. Profitez de l’après-midi pour faire l’activité créative qui vous rendra heureux ».

Moui… Déjà je blogue à 1h30 du matin alors que j’ai plein de trucs en retard à faire, donc je ne vais pas correspondre de base à ce profil. Désolé, mais je ne suis pas venu ici pour souffrir, okay.

C’est terrible parce que ça doit faire 12-13 ans que j’envisage ça en me disant que je pourrais mieux « employer mon temps » en faisant des plannings clairs, des belles to-do list. J’ai déjà essayé de me lever plus tôt, mais ça ne tient jamais plus de deux jours (sauf en cas de contrainte). Non mais, il faut se rendre à l’évidence. La vérité, c’est que je suis profondément « libre » ; je n’aime pas me faire dicter mon planning, même si c’est moi qui me l’impose. J’aime bien décider à la dernière minute, parce que l’imprévu c’est sympa (et parce que ça me permet de griller 1 heure sur Twitter à lire tout et n’importe quoi alors que j’ai une tonne de travail qui attend).

Et puis, zut, j’ai bien le droit de profiter ! Mon moi de 2017 est incroyablement plus efficace pour tout (ou presque) que mon moi de 1997 ou même 2007… je devrais donc me libérer de plus en plus de temps libre ! Pourtant non : alors, à quoi c’est dû ?

C’est sûrement lié à mon environnement alors… 

Ah, ça oui… Les mails chronophages, mes occupations des soirs et week-end sont presque toutes universitaires : il y a là de l’élagage à prévoir… Et bonne nouvelle, c’est prévu : je finis ma responsabilité de conférences de préparation aux ECNi en juin 2017, mon clinicat de médecine générale en novembre 2017, ma thèse de sciences en octobre 2018. Et pour l’instant, je ne « commence » (presque) rien après toutes ces fins.

Si je veux retrouver plus de temps libre, il faut que je me recentre au maximum sur mon « Ikigai ». Ca ne veut pas dire grand-chose, abordé à ce stade du billet, mais j’avais envie de finir sur ça, alors vous êtes sympas et vous faites comme si tout ça était logiquement bien construit. L’Ikigai, c’est le croisement de ce pour quoi nous sommes payés, ce qui est utile, ce que nous savons faire et ce que nous aimons. Les trois premiers critères peuvent assez facilement s’évaluer ; mais pour savoir si on aime, il faut parfois voir ce qui se passe quand on s’éloigne.

C-FDVUbVoAEMJB-

Voilà, Marcel. Tu vois, ça n’est pas si compliqué : le temps perdu, tu le cherches, tu le traques, et tu lui tords le cou, avant que ça ne soit lui qui te cueille par surprise. Parce que le temps continue de s’écouler, alors si on n’apprend pas à nager, on finit par se noyer dans les métaphores.

 

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Le secret de la to-do list

On a tous une to-do list.
Elle peut être mentale (déconseillé si vous êtes un homme), écrite à l’arrachée chaque matin sur un morceau de papier essuie-tout, ou actualisée régulièrement sur un fichier texte, un logiciel ou une application (Remember the milk pour en citer une).

On ne peut pas y échapper, la to-do list c’est comme les chaussettes de Décathlon : on a déjà entendu parler de quelqu’un qui n’en avait pas, mais ça reste du domaine de la légende.

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