Pourquoi l’UMP est perdue

Je comptais en faire un tweet, mais la limite de 140 caractères[1] va être un peu limite…

Reprenons.

Tout a commencé le 19 novembre, quand la COCOE a annoncé la victoire de Jean-François Copé avec 98 voix.

(8/4 + 15 + 16 + 23 + 42) = 98 voix. J’ai gagné.

Quelques jours plus tard, rebondissement dans l’affaire UMP : on se rend compte que les habitants des DOM-TOM ont été oublié. Attention, c’est un point capital de l’histoire : les insulaires ont été oubliés…

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Comment l’UMP nous a forcé à tout raser

C’était le 21 décembre 2012 sur leur calendrier. Enfin, chez nous les Kturjz, c’était le 5623ème Grand Bâillement de l’an 6 de l’Arbre à Plumes, mais passons.
À la base, on voulait des petits pains au chocolat pour alimenter nos vaisseaux et ensuite repartir chez nous. La routine… On fait ça régulièrement et ça ne pose jamais problème parce que, où qu’on aille, le sens logique est universel, et avec notre armement, les mecs ils flippent, ils filent les viennoiseries et basta.
‘voyez, on a des moyens colossaux mais on n’est pas trop du genre à foutre la merde sur des terrains qui ne nous appartiennent pas ; détruire les planètes et tout ça, c’est tellement 4354ème Grand Bâillement.
Bref, comme à chaque fois on utilise l’appli Googsney, on fait une recherche sur les petits pains au chocolat. Paf, on a « Jean-François Copé, ainsi ex-futur-président de l’UMP et vice-versa » qui sort.

Le Prince des Petits Pains

Ni une ni deux, on file vers la France, direction le siège de l’UMP. Là on tombe sur Alain Juppé qui nous explique qu’il occupe le bureau du non-président François Fillon, qui a perdu avec 88 004 voix contre les 87 978 voix de Copé, à cause des îles oubliées.

Comme on sentait tous qu’il y avait de l’embrouille là-dedans, et qu’on n’avait pas envie de laisser un fruit gâté dans notre univers, on a essayé d’en savoir plus. Du coup, le Juppé là, on lui a demandé combien il avait eu de voix, pour accéder à la tête du partie des petits pains au chocolat.
Il nous répond 0.
On a tout détruit.

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Bobologue

« Et vous faites une spécialité ? » me demande-t-on souvent, au cabinet où j’effectue mon stage en ambulatoire, ou plus simplement dans la vie extra-professionnelle.
Je pourrais répondre que oui, puisque la médecine générale est une spécialité (avec ses compétences particulières, etc.), mais je préfère dire non. Je ne suis pas un spécialiste (mais vous pourrez venir me voir quand même).
En fait, je ne tiens pas à ce titre de « spécialiste en médecine générale », sensé mettre sur le même niveau tous les médecins. C’est la méthode Jacques Martin que de dire « vous êtes tous des spécialistes, même vous qui êtes généralistes (et où sont tes parents ?) »

Cette appellation me plaît d’autant moins qu’elle renforce l’idée que les généralistes seraient des bobologues. Après tout, s’ils sont spécialistes dans un truc qui n’est ni la cardio, ni la pneumo, ni la neuro, ni l’ORL… bah en quoi sont-ils spécialistes ? En rhume ? (savent même pas le traiter). En rhino ? (me donnent de l’eau de mer dégueu dans le pif). En gastro ? (me disent que ça va passer en mangeant du riz et des carottes).
Alors là je sais qu’on va me rétorquer : « ouiiii mais non, les généralistes ont des compétences spécifiques dans le soin, le suivi, la communication, la coordination, le dépistage… »

Super.

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Cartésiens poissards

Je ne sais pas quoi raconter. J’ai l’impression qu’il ne m’est jamais rien arrivé, alors que d’autres amis sont capables de raconter en moyenne 3 événements marquants par garde. Je devrais avoir des centaines de choses en mémoire… Mais non : rien.
Il faut dire qu’en médecine, peut-être encore plus que dans d’autres métiers, il y a une scission entre les poissards et les autres.
Les malchanceux sont facilement reconnaissables dans un service hospitalier : ils se plaignent de n’avoir pas dormi, d’avoir eu la pire garde de la décennie, d’avoir dû faire plusieurs transferts en réanimation, et de toute façon « c’est toujours comme ça, j’ai une poisse monumentale ». (J’en ai déjà parlé ici, souvenez-vous !)
Des internes et chefs relaient leur légende en expliquant qu’effectivement, toutes les misères arrivent sur cette même personne. Certains érudits évoquent la loi de Murphy. Et finalement s’entretient et s’écrit le mythe de ces médecins persuadés (et persuadant) d’attirer les ennuis.

Analysons ce phénomène de société qui défie le bon sens.
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« Ils cherchent mais… »

C’était une soirée normale au CHR. Les infirmier(e)s de nuit venaient de relayer leurs collègues de l’après-midi, le tour des constantes et médicaments était fait depuis un moment, et les lumières des couloirs étaient éteintes ; bref, il était 21 heures, et tout l’hôpital semblait endormi. Ça et là résistaient tout de même (encore et toujours) au sommeil envahissant quelques patients, qui regardaient la télévision en montant le volume, à cause de leur presbyacousie, de la télé hurlante de la chambre d’à côté ou des piles usagées de leur télécommande.

Dans la bibliothèque, je dictais et corrigeais quelques courriers de patients sortis la semaine précédente (on s’amuse comme on peut). Au beau milieu d’une phrase, j’entendis un bruit de pantoufles traînant sur le sol. Si ce n’est pas rare d’entendre un pas franc (l’heure de sortie des familles), ou un pas tranquille (le retour d’un patient fumeur, las de son hospitalisation qui traîne), il est plus surprenant d’avoir affaire au bruit pathognomonique des charentaises mal chaussées raclant le sol.

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